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près d'un kilomètre, avant d'emprunter un autre virage, vers l'ouest, pour regagner une dénivellation plus agréable.
ggDe loin, Scÿlbel continua de le suivre jusqu'à parvenir sur une terrasse de terre et de graviers formant un demi-cercle délimité par un muret de granit usé. Sans qu'on s'en rende compte, sous la végétation dense, la pluie avait totalement cessé. Elle n'avait laissé de sa présence que des nuages épars derrière lesquels les lunes diffusaient leur lumière argentée pour offrir à Scÿlbel, et à elle seule, cette vision fantasque du château tant convoité.
ggBien que situé au sommet d'une montagne, Scÿlbel le surplombait légèrement. Mais c'était lui qui dominait. Elle revoyait la scène du tableau qui l'avait conduite jusqu'ici. Mais l'atmosphère paisible, malgré cette inquiétude latente qui s'en dégageait, n'était plus. La lueur léthargique des lunes sur ces hauts murs allongeait ces tours monstrueuses, la clarté offrait une vision de tous les arbres saillants qui l'entouraient, une armée de lances protectrices. Mais surtout, ce qui offrait à Scÿlbel cette étrange sensation d'illusion, c'était cet étang de brume mouvante qui se déployait dans tout le col et duquel le château semblait surgir. D'un autre monde. Comme pour l'accueillir. Elle.
ggScÿlbel se jeta dans la suite du parcours avant de se faire surprendre par son poursuivant. Elle ne le revit pas. Et n'entendit rien non plus, sinon les sons devenus familiers de la forêt. Une allure rapide la guida jusqu'au col brumeux joignant les deux sommets. Là , elle rencontra une rivière froide et peu profonde qui textesousdroitsdauteur
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